VERONIQUE B. JEANDE
J'ai voulu donner la parole à trois auteurs pour mon Challenge Tribute Two spécial auteurs indépendants afin de vous faire connaître leur parcours. Je suis contente de pouvoir vous les présenter car ils me tiennent très à coeur et j'espère que vous aurez plaisir à les découvrir, dans un premier temps, à travers leurs réponses.
Voici les questions :
Avant d'aller plus loin sur l'auto-édition, vous préférez quel terme pour vous définir (en temps normal "auteur" serait juste et suffisant mais là on met à l'honneur les auteurs indépendants) ?
Damien : Pour ma part, "auteur indépendant" me convient très bien et reflète, de façon objective, ce qu'est l'auto-édition : un moyen pour un auteur de faire découvrir ses romans en dehors du circuit traditionnel. Les appellations les plus fréquentes, notamment "auto-édités" et "indés", sont à mon sens de plus en plus utilisées comme une bannière, une revendication affirmée et maintenue contre le système classique. Ce n'est pas mon cas, je ne me retrouve pas dans les valeurs qui sont désormais associées à ces deux termes. Effectivement, le terme "auteur" devrait être amplement suffisant et surtout flatteur. Pourquoi distinguer les auteurs en fonction du mode d'édition qu'ils ont choisi ? Ecrire par passion, pour le plaisir d'être lu, voilà ce qui doit nous caractériser en priorité.
Véronique : Le terme « Indé » qui circule actuellement sur le Web n’est pas mal du tout, car il est très polyvalent et peut s’adapter à tous mes changements d’humeur. « Indé » comme indépendant, bien sûr, un peu de sérieux. « Indé » comme indétectable, quand je me sens perdue dans un monde littéraire bien trop vaste. « Indé » comme indéfinissable, lorsque l’on me pose une question piège sur le genre de mes livres (et je ne vise vraiment personne). « Indé » comme indésirable, le jour où j’ai un gros coup de blues. « Indé » comme indémodable, quand je réalise qu’en fin de compte, rien ne presse. Mais si on a besoin d’une image plus sérieuse, j’opterai simplement pour « auteur indépendant ».
Sonia : Je dirai que je suis une auteure avant tout mais aime préciser que je suis une auteure autopubliée ou autoéditée. Je trouve qu'en se présentant ainsi, l'auteur officialise et signe son travail jusqu'à l’aboutissement final qu'est la publication d'un roman. J'en ressors de la fierté évidemment mais également en ce terme, j'acte le fait que l'écriture est un réel travail que j'effectue de A à Z ; même si cela reste une passion. C'est une satisfaction supplémentaire en tant qu'auteur que d'aller au bout de son projet.
Indépendants par choix ou en attente d'édition ?
Damien : Les deux !! ;-) Lorsque les premiers refus éditeurs me sont parvenus, après plusieurs mois d'attente, j'ai ressenti le besoin d'être lu, de soumettre Psyché à l'avis sans filtre de lecteurs et lectrices d'univers différents. J'ai donc fait le choix de l'autoédition et proposé, entre autres, Psyché à plusieurs blogueuses littéraires, ce qui m'a permis d'évoluer en fonction de leurs retours, positifs comme négatifs. Même après cette expérience très intense, mon objectif reste toujours de convaincre une maison d'édition.
Véronique : Tout dépend des jours ! Personnellement, j’apprécie l’indépendance. Je m’amuse beaucoup plus depuis que j’ai récupéré mes droits et repris mon entière liberté d’action, après avoir quitté Nouvelles Plumes. Le fait de me retrouver exclue du processus et de ne plus pouvoir disposer de mes livres comme je l’entendais m’a réellement coûté. Aujourd’hui, je suis libre de les faire lire à ceux qui en ont réellement envie, ce qui a occasionné de belles rencontres. Toutefois, je suis consciente que sans l’appui d’une maison d’édition, il est extrêmement difficile de se faire connaître. Surtout lorsque l’on ne possède pas la fibre commerciale. Alors il m’arrive parfois d’avoir un éclair de lucidité : je prépare de beaux courriers, j’envoie des manuscrits… et puis je passe à autre chose. Disons simplement qu’aujourd’hui, j’ai adopté un certain recul. Je me demande si dans un sens, il ne vaut pas mieux privilégier la qualité des échanges plutôt que la quantité des lecteurs. Cela me permet d’accueillir avec philosophie les classiques lettres de refus. Peut-être un jour trouverai-je une maison d’édition sérieuse et en conformité avec mes convictions. En attendant, je profite simplement du temps présent.
Sonia : Je suis partagée : Par fierté et par le fait d'être indépendante et autonome, je dirai que l'auto édition me convient parfaitement car j'ai un côté "indomptable" et j'avoue aujourd'hui (ou je me rends compte maintenant en voyant ma fille) que j'ai toujours eu des difficultés à me plier à certaines règles. Je n'aime pas rentrer dans des cases et respecter un protocole ou une procédure me rebute. Je n'aurai jamais pu être une princesse ou une reine par exemple :) L'auto édition nous donne cette opportunité d'être libre et indépendant concernant nos écrits et tout ce qui tourne autour de nos romans et de la promotion - on fait le choix de nos titres, de nos couvertures de livres, on fait tout de A à Z sans pression ni obligation. Nous sommes les seuls maîtres à bord. Et d'un autre côté, en étant accompagnée par une maison d'édition, je pourrais consacrer le reste de mon temps libre à l'écriture sans me préoccuper de la promotion et des ventes. Alors mon roman ne m'appartiendrait plus à 100 % certes mais ce serait un aboutissement réussi et une satisfaction personnelle que d'être reconnue par la profession. Par ailleurs, n'importe quel auteur serait fier de voir son roman en vente dans les librairies !
Que pensez-vous du côté promotionnel qu'offre Facebook et comment l'utilisez-vous ?
Damien : Utilisé à bon escient, les réseaux sociaux, Facebook le premier, permettent énormément de choses aux auteurs. En premier lieu, il permet de se construire un réseau, de rentrer en contact avec des lecteurs et lectrices, des blogueuses, d'autres auteurs, etc... Pour les auteurs indépendants, c'est d'ailleurs un des moyens les plus efficaces pour se faire connaître. En ce sens, ce sont de formidables outils de mise en relation. Malheureusement, la communication est un métier difficile à appréhender et il est facile de tomber dans les travers des réseaux sociaux : promotion à outrance, sur-présence, etc... Un auteur doit rester celui qui va vous raconter une histoire, vous faire voyager, il ne doit pas devenir un simple vendeur de livres.
Véronique : J’ai abordé Facebook comme un lieu de rencontres et d’échanges, plutôt que comme un espace de promotion. Bien entendu, j’ai créé ma page qui, en complément de mon site Internet, permet d’offrir une certaine visibilité. Je l’utilise aussi bien pour présenter mes romans, communiquer des informations, proposer des promotions, mais j’ai envie également de la faire vivre de manière plus ludique. Bien entendu, comme tous les auteurs, je poste régulièrement des publicités pour essayer de me faire connaître, je fréquente les pages destinées à promouvoir ses livres. Cependant, pour être réellement efficace, il faudrait adopter une politique plus offensive, poster des publicités quotidiennement. Or je n’ai pas envie de saouler les internautes avec des messages qui finissent par devenir répétitifs. Mais en fait, ce que j’aime chez Facebook, c’est qu’il regorge de personnes remarquables, dynamiques (et là, je ne vise vraiment personne non plus) et d’initiatives originales. Un exemple entre autres, le groupe AUTEURS CHERCHENT AVIS, CHRONIQUE OU BETA-LECTURE m’a été fort utile pour nouer des contacts et recueillir des critiques. Puis viennent tous ces groupes de passionnés (trop nombreux pour être cités), chacun doté d’un caractère et de spécificités différentes selon la personnalité de leurs administrateurs. J’aime passer de l’un à l’autre selon l’envie du moment. C’est ce qui m’a donné l’idée d’offrir à des lecteurs la possibilité de découvrir mon premier roman par le biais d’un livre voyageur. Le Cercle Manteia est ainsi parti avec sa feuille de route, chaque lecteur prenant l’engagement de le renvoyer ensuite au destinataire suivant. Un petit groupe créé dans Messenger permet aux personnes concernées de suivre les péripéties de ce voyage et de discuter ensemble. J’ai vraiment apprécié la cohésion et l’ambiance qui règne au sein de ce petit noyau, dont les échanges finissent par s’échapper du propos initial. Rien ne dit qu’un grain de sable ne viendra pas mettre un terme à ce périple, mais en tout état de cause, je ne regretterai pas l’aventure car elle m’a d’ores et déjà beaucoup apporté.
Sonia : J'utilise Facebook comme support promotionnel assez régulièrement (environ tous les trimestres) et j'essaie de cibler les événements importants qui tournent autour des fêtes de la St Valentin ou Noël par exemple ou lorsque j'organise des concours pour faire gagner mon roman. Alors oui ça fonctionne. Suivant l'investissement financier que l'on veut attribuer, on peut avoir pratiquement 30 fans de plus en à peine 7 jours mais, je mets un bémol quant à cette utilisation. Il faut faire attention car un mauvais ciblage et on se retrouve avec des "fans douteux"... J'ai eu des moments de doutes plus d'une fois en voyant certains profils aimer ma page. J'avais l'impression qu'il s'agissait de comptes inactifs ou fictifs. Aujourd'hui et avec l'expérience, je sais vers qui je dois me tourner. Il faut faire un tri et ne pas cibler tout le monde. Le choix des pays, les tranches d'âge et des intérêts est primordiale et important. Après ce n'est pas pour cela que vous avez plus de ventes ou de visites si vous avez un blog.
Et celui d'Amazon ?
Damien : Amazon fournit, avec CreateSpace et KDP, des outils formidables pour les auteurs, facile d'exploitation et offrant un rendu réellement professionnel. En soi, l'offre d'Amazon surpasse largement les éditions à compte d'auteur ou les maisons exclusivement numériques. Tout cela a permis de révéler de très bons auteurs (comme Amélie Antoine ou Solène Bakowski), qui ont pu être repérés par la suite par des maisons d'édition. Mais, comme pour les réseaux sociaux, le système Amazon a son revers de médaille. Les réseaux sociaux fourmillent désormais d'auteurs qui n'y parlent que de nombre de commentaires, moyenne des votes, offre éclair, top 100, évolution des ventes, etc... On sort des romans en 4 mois (record inégalé, même par les plus productifs des auteurs), on gave les lecteurs de chiffres, de promotion, de concours, dans l'objectif principal de monter dans le sacro-saint top Amazon, on polémique avec les lecteurs qui n'adhèrent pas à vos romans, etc....Certains sont prêts à tout (y compris acheter leurs propres romans ou encore influer sur les commentaires, comme l'actualité l'a récemment démontré) pour exploiter les failles de ce système. Une dérive véritablement dommageable car elle impacte les auteurs ne souhaitant "QUE" être lus.
Véronique : Rien. Mais peut-être devrais-je y penser un peu plus. En fait, jusqu’à présent, j’ai superbement ignoré Amazon. Lorsque Le Cercle Manteia a été vendu en version e-book par France Loisirs, une semaine après il s’est mis à fleurir sur les sites de téléchargements gratuits, ce qui m’a un peu refroidie. Sans doute un jour proposerai-je mes romans sous cette forme, mais il me faut encore du temps, histoire que l’idée fasse son chemin. Dans cette hypothèse, il est clair que je rejoindrai la grande famille d’Amazon. En conclusion, si tu souhaites interviewer un auteur indépendant sur la meilleure manière de promouvoir ses livres, je ne suis peut-être pas la bonne personne…
Sonia : Amazon est bien lorsque l'on sait comment cela fonctionne ! Afin d'être lus il faut obligatoirement s'inscrire à leur programme "KDP sélect" et une fois fait, votre roman est mis en lumière et caracole en tête des ventes pendant quelques semaines. Alors ça vous rend euphorique, ça vous rend forts et beaux mais l'effet "best seller" ne dure qu'un temps. Votre roman est alors noyé dans une liste de romans de toute sorte. En revanche, vous pouvez toutefois mesurer l'étendue de vos ventes car vous avez à votre disposition une classement par thèmes et catégories. C'est à la fois troublant et excitant.
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Qu'appréciez-vous dans la critique d'un de vos livres ?
Damien : Bien évidemment, savoir que l'on est parvenu à procurer des émotions chez un de nos lecteurs, voire même à le faire réfléchir. C'est l'essence même d'un auteur, assembler de simples mots pour en faire une histoire qui va plonger le lecteur dans un imaginaire où les émotions sont omniprésentes.
Mais j'apprécie également les critiques constructives, celles qui appuient sur les points faibles de ce premier roman et me permettent de me remettre constamment en question. Tout avis est important.
Véronique : « Non seulement les auteurs n’acceptent que des éloges, mais encore ils exigent qu’on ne dise que la vérité. Comment faire ? » (Jules Renard).
Qu’il est dur, le métier de chroniqueur… La critique enthousiaste est indispensable à un auteur pour continuer à publier. Il est clair que si je n’en voyais pas passer de temps à autre, mes manuscrits auraient repris le chemin de leur douillet tiroir. Lorsque vous vous rendez compte que votre livre a touché le cœur d’un lecteur, que pendant un instant, vous avez réussi à faire rêver un parfait inconnu… La journée paraît tout de suite beaucoup plus belle. Mais la vérité est indispensable pour continuer à avancer. Si quelqu’un n’aime pas mon livre, j’aime qu’il m’explique pourquoi. Pas forcément en le clamant haut et fort sur le Web, car dans ce cas, pour un auteur inconnu, on frise l’homicide… Mais en prenant le temps d’exposer ce qui a motivé ce rejet, ce blocage. J’ai toujours prêté une très grande attention aux retours sur mes livres, qu’ils soient positifs ou négatifs. Cela permet de les aborder avec un regard nouveau, de voir comment ils ont été perçus par une personne étrangère. Un livre ne peut pas plaire à tout le monde, c’est une évidence. Certaines critiques me seront inutiles car elles touchent à ce que je suis, ce que j’aime ou à une histoire que je ne changerai pas. D’autres, par contre, m’ont amenée à réfléchir puis à retravailler le manuscrit, en corrigeant des travers ou des défauts dont je n’avais pas conscience. Ce que j’apprécie plus particulièrement, ce sont les échanges qui peuvent naître à ces occasions, parfois passionnants et constructifs.
Merci et bravo Mélie pour ce que tu fais. Bonne continuation…
Sonia : J'aime que les chroniques qui sont consacrées à mon roman soient constructives et donnent envie aux lecteurs hésitants de se lancer dans la lecture de la vie de mes personnages mais sans en dire plus. Je préfère que le suspense (car il y en a un) reste bien présent. Lorsque je chronique mes lectures sur mon blog, j'y mets surtout l'émotion que j'ai éprouvée lors de la lecture et parle rarement des personnages ou de l’histoire en profondeur car je veux que le lecteur se fasse sa propre opinion. Du coup, j'aime bien que le chroniqueur présente mon roman en ce sens.
Voici le résumé d'un de vos livres, comment le définir selon vous (quel genre) ?
Paris, 21 décembre 2012. Sur le toit d'un hôpital parisien, Léo Liberati laisse son regard se perdre sur la capitale illuminée. Tant de choses se sont passées en trois jours. Il monte sur le parapet et étend les bras. Son dernier regard est attiré par le cadran de l’horloge trônant sur l’église du quartier de Petit-Montrouge. 4h44. Finalement tout était écrit depuis longtemps, il lève les yeux et, tel un ange, s’envole vers les cieux avant de retomber, entraînant l’humanité avec lui. Et si la fin du monde avait bien eu lieu, sans qu'aucun être humain ne s'en rende compte ?
Damien : Psyché est à la croisée du thriller et du fantastique. Un fantastique cependant bien ancré dans la réalité, justifié par des théories qui s'entremêlent. Pour ce premier roman, j'ai essayé de convaincre le lecteur qu'il existe un monde bien au delà de ce que nos yeux voient tous les jours. Un monde de possibles où notre âme occupe une place centrale.
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Juin 1924. Douze personnes se réunissent sur une île de l’océan Atlantique afin de signer un pacte d’une importance capitale. Le monde n’est pas prêt pour découvrir le fruit de leurs travaux. Un siècle plus tard, le secret est toujours jalousement gardé. Mais des grains de sable viennent gripper les rouages bien huilés de cette organisation. Car certains sont prêts à tout pour atteindre leurs rêves. Même si le chemin qui mène à la cinquième clé est parsemé d’embûches et sans retour possible.
Véronique : Quel genre ? Le genre humain !
Désolée, cela ne va pas faciliter ton classement, mais la réponse était trop tentante… La cinquième clé rassemble tout ce qui caractérise l’être humain, aussi bien le meilleur que le pire. On peut difficilement parler d’un roman historique, puisque l’histoire débute dans le passé, continue dans le présent et se poursuit dans le futur, voire même au-delà… Il côtoie le fantastique, le surnaturel s’immisçant parfois dans la réalité. Il contient sans doute trop d’humanité pour un thriller, et trop de violence pour un roman sentimental. La cinquième clé, c’est un rêve, celui de voir la bienveillance et l’altruisme l’emporter dans un monde parfois tellement sombre. Mais je ne suis pas sûre que ce genre existe.
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Les rencontres fortuites réservent parfois des surprises.
C’est ce que va vivre l’assistante d’un cabinet d’avocats parisien un lundi matin en ouvrant une enveloppe par erreur. Lorsqu’elle découvre que ce qu’elle tient dans la main est un manuscrit relatant la vie d’une certaine Rose, elle est loin de s’imaginer que sa vie va prendre une autre tournure.
Nina donne alors rendez-vous à l’auteur pour lui remettre ses écrits. Le moment venu, ce ne sera pas Léonard qu’elle rencontrera mais son neveu Vincent, un journaliste au chômage. Cette rencontre imprévue ne les laissera pas indifférents et la route sera semée de doutes, de mensonges, de désir, d’émotions et de trahisons.
Qui est réellement Léonard ?
Que cache Vincent ?
Quel lien y a-t-il entre ces deux hommes ?
Nina, désireuse de fonder une famille avec Greg, sortira-t-elle indemne des choix qu’elle aura à faire ?
Sonia : Je présente mon roman comme étant un roman sentimental parsemé d'érotisme et insiste bien sur le fait qu'il se dénote des romans érotiques contemporains type "50 nuances de Grey" par exemple. Il est écrit différemment. En effet, il parle d'amour, de sentiments sous toutes ses formes et des relations homme-femme. La partie érotique entrecoupe l'histoire principale.
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Qu'appréciez-vous dans la critique d'un de vos livres ?
Damien : Bien évidemment, savoir que l'on est parvenu à procurer des émotions chez un de nos lecteurs, voire même à le faire réfléchir. C'est l'essence même d'un auteur, assembler de simples mots pour en faire une histoire qui va plonger le lecteur dans un imaginaire où les émotions sont omniprésentes.
Mais j'apprécie également les critiques constructives, celles qui appuient sur les points faibles de ce premier roman et me permettent de me remettre constamment en question. Tout avis est important.
Véronique : « Non seulement les auteurs n’acceptent que des éloges, mais encore ils exigent qu’on ne dise que la vérité. Comment faire ? » (Jules Renard).
Qu’il est dur, le métier de chroniqueur… La critique enthousiaste est indispensable à un auteur pour continuer à publier. Il est clair que si je n’en voyais pas passer de temps à autre, mes manuscrits auraient repris le chemin de leur douillet tiroir. Lorsque vous vous rendez compte que votre livre a touché le cœur d’un lecteur, que pendant un instant, vous avez réussi à faire rêver un parfait inconnu… La journée paraît tout de suite beaucoup plus belle. Mais la vérité est indispensable pour continuer à avancer. Si quelqu’un n’aime pas mon livre, j’aime qu’il m’explique pourquoi. Pas forcément en le clamant haut et fort sur le Web, car dans ce cas, pour un auteur inconnu, on frise l’homicide… Mais en prenant le temps d’exposer ce qui a motivé ce rejet, ce blocage. J’ai toujours prêté une très grande attention aux retours sur mes livres, qu’ils soient positifs ou négatifs. Cela permet de les aborder avec un regard nouveau, de voir comment ils ont été perçus par une personne étrangère. Un livre ne peut pas plaire à tout le monde, c’est une évidence. Certaines critiques me seront inutiles car elles touchent à ce que je suis, ce que j’aime ou à une histoire que je ne changerai pas. D’autres, par contre, m’ont amenée à réfléchir puis à retravailler le manuscrit, en corrigeant des travers ou des défauts dont je n’avais pas conscience. Ce que j’apprécie plus particulièrement, ce sont les échanges qui peuvent naître à ces occasions, parfois passionnants et constructifs.
Merci et bravo Mélie pour ce que tu fais. Bonne continuation…
Sonia : J'aime que les chroniques qui sont consacrées à mon roman soient constructives et donnent envie aux lecteurs hésitants de se lancer dans la lecture de la vie de mes personnages mais sans en dire plus. Je préfère que le suspense (car il y en a un) reste bien présent. Lorsque je chronique mes lectures sur mon blog, j'y mets surtout l'émotion que j'ai éprouvée lors de la lecture et parle rarement des personnages ou de l’histoire en profondeur car je veux que le lecteur se fasse sa propre opinion. Du coup, j'aime bien que le chroniqueur présente mon roman en ce sens.